Entre rêve et réalité, le dixième opus de la saga Final Fantasy s’apprête à rallier à sa cause tous les fans de Square. Ça se passe comme ça sur PlayStation 2… Tout baigne !
Final Fantasy X arrive comme une célébration pour les quatre années de mariage vécues entre Sony et Square. Une idylle magique qui débuta fin 97 avec Final Fantasy VII sur PSone. Après trois volets inédits et un sixième opus remasterisé sur la doyenne de Sony, le maître d’oeuvre du RPG japonais gratifie la PlayStation 2 de sa dernière création.
Un homme et une femme
La série des Final serait bien peu de choses sans son casting ravageur, avec des héros à la personnalité bien affirmée, des vilains emplis de pensées obscures (c’est mal !), et un jeu des acteurs fabuleux. Il est de ces jeux de rôle qui arrivent à faire passer les émotions et à faire vivre une aventure épique au travers d’un scénario prenant et léché. C’est bien le cas pour Final Fantasy X. Testuya Nomura a su créer, pour ce dixième volet, des personnages ne manquant pas d’originalité, entre le sérieux d’un FF8 et l’excentricité d’un FF9.

Ainsi, les personnages clefs de l’aventure, Tidus et Yuna, sont deux adolescents en pleine recherche de leur identité, restés trop longtemps dans l’ombre de leurs pères respectifs, et désormais en croisade pour sauver le monde du plus grand des fléaux : Sin !
Ce sont en tout huit figures fortes que vous apprendrez à connaître au fil de l’aventure, chacune possédant un vécu qui la démarque radicalement des autres.
Bienvenue à la 3D !
Outre un scénario chiadé qui vous invitera à parcourir le vaste monde de Spira, on observe une refonte majeure du moteur de jeu de la série. L’arrivée de la 3D offre des possibilités jusqu’alors impensables sur les précédents supports.
Contre toute attente, le résultat, sans nous combler de bonheur, répond à nos espérances. Si la caméra ne peut être bougée manuellement, les différentes transitions automatiques s’opèrent dans la plus grande simplicité, et l’on prend rarement à défaut l’angle de vue. On retrouve tout le savoir-faire de Square dans la modélisation des environnements nombreux et variés, des personnages et des monstres. Et même l’anti-aliasing peu convaincant de la PS2 ne ternit pas le tableau.
Du côté des cinématiques, force est de constater qu’elles sont (encore une fois) à tomber par terre. Je pourrais être blasé, mais non… encore un coup à se luxer sévèrement la mâchoire !

Alors, que dire de l’environnement sonore du jeu, qui étend son registre afin de proposer plusieurs styles musicaux, et qui ne manque pas de nous transporter dans une autre dimension… on tombe vite sous le charme !
Par contre, si pour la première fois dans la saga nous sont proposées des voix (en anglais avec sous-titrage français) pour les acteurs principaux, elles ne feront pas l’unanimité…
Un système de combat remanié
Autre évolution notable de ce n° 10, le système de combat gagne en richesse, sans pour autant se complexifier. L’Active Time Battle laisse sa place au CTB ou Combat en Tours de Battement.
N’hésitez pas à lire le Rétro test sur Final Fantasy 9.
Derrière cette appellation bizarroïde se cache une nouvelle gestion des affrontements encore plus intuitive que la précédente. En effet, on peut observer sur la droite de l’écran une barre affichant l’ordre de combat et il est possible d’organiser sa tactique en conséquence, d’effectuer des changements à la volée (en plein combat), tout cela dans le but d’apporter la meilleure réplique possible à l’opposition.

Les sorts et compétences diverses foisonnent, d’autant plus que la progression des personnages est nettement plus ouverte, grâce au “sphérier” qui étend davantage notre champ d’intervention.
Pour en revenir au système de combat, les invocations sont maintenant considérées comme des combattants à part entière et mèneront un combat à son terme. Enfin, lorsque la jauge d’Overdrive est pleine, on lâche alors moults super combos, et ce généralement au moment crucial de la bataille, pour porter le coup fatal à l’adversaire. Une totale réussite que ce nouveau mode de combat !
Final Fantasy Manager
A l’image de l’élevage de Chocobos dans Final Fantasy VII, un jeu dans le jeu vous permettra de gérer une équipe de Blitzball, ce sport futuriste à mi-chemin entre le football et le water-polo. On rame un peu au départ, mais à mesure que les joueurs prennent de l’expérience, on arrive à développer des tactiques passionnantes. Vraiment étonnant pour un mini-jeu !
Il est possible de recruter de nouveaux joueurs au cours de votre voyage, d’apprendre de techniques supplémentaires, et d’aligner votre équipe dans des tournois et coupes prestigieux.
On y passe des heures sans s’en apercevoir, du délire !
Final Fantasy X est accompagné du DVD du making of, comme cela se fait de plus en plus chez les éditeurs japonais avec les versions PAL des titres sortis depuis quelques mois au pays du soleil levant. Un extra qui fera passer un peu plus facilement la pilule quant au prix excessif du jeu. Mais que voulez-vous, on est accro à la série ou on ne l’est pas !
NOTE FINALE
Final Fantasy X
Dans l'ensemble, nous avons le droit à du très bon, mais les modèles 3D manquent un tantinet de lissage pour mettre en valeur leurs formes. Entre les phases de combats directement inscrites dans le moteur de jeu, et les cinématiques de rêve dont Square a le secret, on est aux anges ! Les accros des jeux de rôle made in Japan vont être gâtés. Evolution des persos, exploration, scénario, jeu des personnages, on baigne en plein bonheur vidéo-ludique ! En route vers de nouvelles aventures avec des dizaines d'heures de jeu à passer sur la trame principale de l'histoire. Par ailleurs, la gestion de sa propre équipe de Blitzball est une véritable aubaine pour les fans de l'Entraîneur... et les autres !