The Outer Worlds est le petit nouveau d’OBSIDIAN. Bien connus pour le développement de Fallout New Vegas, ces derniers maîtrisent l’art du jeu de rôle, et le confirment en nous proposant aujourd’hui l’un de leur meilleur jeu.
Testé sur PS4 PRO
Ecran :
TX40DX600E TV UHD 4K
Révision :
Mise à jour : N°1.0.0.276
Fallout Outer Worlds ?
La question que beaucoup se sont posée concerne la franchise Fallout. À juste titre, puisque le jeu a été créé par Tim Cain et Leonard Boyarsky, les papas de Fallout premier du nom qui a lancé la franchise avec le succès qu’on lui connaît.
Bien que « The Outer Worlds » emprunte énormément à l’univers Fallout, notamment dans son gameplay, il n’en n’est rien. The Outer Worlds n’est pas un Fallout 5, il n’en a pas la prétention, et il n’en a pas l’envergure.
Néanmoins, The Outer Worlds propose son propre univers, et c’est suffisant, car ce dernier mérite amplement d’être exploré.

Obsidian revient donc sur le devant de la scène après les excellents South Park : Le bâton de la vérité, et Pillars of Eternity II : Deadfire.
Cet Outer Worlds est très important pour le studio, car c’est également le premier jeu développé par Obsidian depuis son rachat par Microsoft, et son intégration au Xbox Games Studio.
Alors non, The Outer Worlds n’est pas Fallout 5, mais Outer Worlds est bien un jeu à mettre entre les mains des fans de Fallout, ou, par extension, aux fans d’Action-RPG à la vue FPS.
L’univers de The Outer Worlds
La promesse est grande, proposer au joueur de traverser différents mondes à l’aide de son vaisseau, et cela, avec une grande liberté.
Eh bien, la promesse est tenue ! En effet, après avoir débloqué l’utilisation du vaisseau, et obtenu les clés nécessaires liées aux différentes zones d’atterrissage. Le joueur peut, librement, aller de planète en planète.

À la manière d’un Fallout, vous pouvez vous promener dans différents lieux et entamer, si vous le souhaitez, de nouvelles quêtes.
Les premières impressions sont très positives, avec plusieurs mondes aux ambiances différentes, le dépaysement est garanti. Certaines planètes sont infestées de montres en tout genre, d’autres sont peuplés de brigands, de robots etc.
Par ailleurs, la variété des décors est bien présente et nous permet d’observer des environnements variés. Que ce soient les vallons lunaires, les lacs d’acide, ou les rivières de lave, tout est fait pour vous permettre d’en prendre plein les yeux.

C’est vraiment l’un des gros points forts du jeu, la direction artistique est superbe. On sent que chaque détail est travaillé pour vous permettre une immersion totale dans le jeu, et ce n’est pas sans rappeler un certain Bioshock, qui n’était pas parfait techniquement, mais qui possédait une direction artistique impeccable.
Les panneaux publicitaires, les villes, les habits des PNJ, tout est fait pour rendre ce monde crédible, et c’est réussi. On se prend souvent à observer les publicités à travers les villes ou village pour les produits de Tatie Cleo ou Spacers’ Choice, et ça finit même par nous exaspérer tout comme certains PNJ dans le jeu.

On en arrive donc à être sur la même longueur d’onde que les PNJ, c’est-à-dire, ressentir ce côté oppressant de la colonie. C’est exactement le propos du jeu, donc pari réussi.
En somme, c’est l’antithèse même d’un Fallout 76, vide, lassant, et finalement ennuyant.
Malgré ces qualités, le tout est contrebalancé par quelques bugs, qui ne viennent pas gêner l’expérience, mais surtout, par une technique légèrement datée.
Graphiquement, le jeu n’est pas moche, bien au contraire, le jeu rend hommage aux environnements crée pour lui. Le problème vient surtout des textures.
Ces dernières ont tendance à s’afficher en retard, comme sur Bioshock ou d’autres jeux tournant sous l’Unreal Engine. C’est l’un des défauts du moteur de jeu Unreal Engine, et qui apparaît surtout lorsqu’il est mal optimisé.
Après chaque chargement, et il y en un paquet, les textures mettent entre 1 et 3 secondes pour s’afficher, ce qui est vraiment dommage quand on sait ce que la Playstation 4, 4 pro, et la One X sont capables de faire.
Autre problème, et pas des moindres. Lorsque l’on s’approche de certains environnements, ces derniers n’ont pas de texture. Il y a une espèce de flou qui englobe le tout, ce qui donne un effet baveux vraiment pas beau.

C’est dommage, car lorsque l’on se promène, cela ne se voit pas, mais dès lors que l’on doit passer à travers des portes, grimper aux échelles, sur des caisses, ou tout simplement passer en mode furtif et se cacher, on se rapproche obligatoirement des décors. On finit donc par voir les problèmes techniques, et celui-ci reste le plus flagrant.
Heureusement, ce n’est pas handicapant pour votre aventure, mais bien dommage pour un jeu dont les environnements ne font pas des kilométrés carrés, et qui nécessitent en plus un chargement très (trop) long à chaque changement de zone.

Par ailleurs, le joueur peut effectivement se promener de planète en planète, malheureusement, après plusieurs explorations, on se rend compte que ces dernières sont plutôt petites. Oubliez donc les vastes mondes de Fallout 4 ou de Skyrim.
Cependant, si vous désirez malgré tout éviter de marcher, un « voyage rapide » existe qui vous permet de rejoindre immédiatement un endroit que vous avez déjà visité au moins une fois. Malheureusement, vous n’utiliserez ce dernier que très rarement, car les temps de chargement liés à son utilisation ne vous feront finalement pas gagner de temps.
Dans certains cas, il est même plus rapide de se déplacer à pieds.
Finalement, on se retrouve à visiter les mondes à pieds, de peur de rater quelque chose, mais surtout, car les cartes ne sont pas très vastes. Autre point important, on ne peut que vous conseillez de bien ratisser les moindres recoins de l’environnement. En effet, vous pouvez parfois tomber sur des équipements vraiment utiles.

Il faudra donc bien gérer son équipement et éviter de se surcharger… Sinon, c’est retour au vaisseau pour tout stocker, et il faudra… se souvenir de l’emplacement des artefacts qui vous intéressent. Incroyable mais vrai, on ne peut pas placer de point d’intérêt sur la carte !
Ça semble anecdotique, mais c’est tellement entré dans les habitudes, que ne pas l’avoir intégré dans ce jeu est clairement une hérésie. Surtout que dans notre cas, cela aurait pu servir.
The Outer Worlds : Du vrai RPG ?
Au-delà de l’univers varié qui est proposé, le jeu base aussi sa mécanique sur les interactions entre les personnages. The Outer Worlds vous laissera une très grande liberté quant à votre façon d’aller au bout de l’aventure.
Vous avez la possibilité de recruter 5 compagnons, qui auront leurs quartiers dans votre vaisseau, et lorsque vous partirez en mission, 2 d’entre-deux pourront vous accompagner.
À vous de partir en mission avec les personnes qui correspondent le plus aux ennemis qui vous attendent, ou aux différents défis proposés. En effet, chaque compagnon dispose d’une attaque spéciale en combat, mais surtout, influence aussi vos caractéristiques.
Ainsi, si vous comptez faire une mission en furtif, il vaut mieux choisir un compagnon qui possède des qualités d’ingénierie ou d’informatique pour saboter des équipements ou pirater des ordinateurs.

Mieux encore, The Outer Worlds vous laisse aussi la liberté d’accomplir tout le jeu en solo ! Ce qui pourrait s’avérer handicapant ne l’est en réalité pas du tout. En effet, pour les joueurs désirant faire cavalier seul, il suffit de bien choisir ses points de compétences en fonction de cette façon de jouer. Ainsi, vous pourrez « booster » certaines compétences ou aptitude en ayant décidé de faire « cavalier seul ».
Là encore, c’est un élément de gameplay appréciable puisqu’il permet de personnaliser son expérience, et de créer un avatar à votre image. Evidemment, en choisissant de faire bande à part, vous raterez les « missions de compagnon » qui sont parfois plutôt intéressantes et surtout rémunératrices en points d’expériences, indispensables pour augmenter le niveau de votre avatar.
The Outer Worlds vous laisse donc choisir la manière de régler les différents conflits ou problèmes auxquels vous allez devoir faire face. Vous pourrez opter pour une approche brutale et violente, ou alors, plus pacifique en privilégiant les discussions et la diplomatie.
Toutes les missions vous permettent donc d’épargner vos opposants si vous le souhaitez.

Dans les deux cas, le jeu ne vous imposera aucune vision, et bien que parfois vos compagnons puissent commenter vos actes, ils n’interféreront pas dans vos choix et vous laisseront les assumer.
The Outer Worlds est aussi un RPG plutôt bien pensé, et qui récupère des éléments de gameplay que nous avons déjà pu voir dans Fallout 3 ou dans Mass Effect. Parfois, ces derniers sont réussis, comme l’évolution du personnage et l’attribution des points de compétences qui sont très bien pensées.
D’autres fois, on aurait aimé une profondeur supplémentaire dans le traitement du côté RPG. Notamment à propos des équipements que l’on peut récupérer et équiper sur notre personnage.

Ces derniers ajoutent évidemment de l’armure au personnage, mais ils peuvent également améliorer certaines capacités comme le charisme, le piratage, la médecine, la dextérité, etc. C’est plutôt bien exploité, et on se retrouve souvent à changer d’armure afin de pouvoir pirater un ordinateur, par exemple, pour combler les quelques points qu’il nous manquait dans ce domaine.
Néanmoins, on aurait préféré une gestion plus poussé et digne des RPG cité plus haut, comme la possibilité d’équiper des gants, des bottes, des accessoires, afin de rendre la récupération d’objets plus intéressante et de parfaire, plus encore, la personnalisation du personnage.
C’est dommage d’avoir raté cet aspect, car avec ses univers variés et sa direction artistique, The Outer Worlds est un jeu qui se prête à merveille à cette mécanique bien huilé.
La remarque vaut également pour les armes qui ne se révèlent pas assez restrictives dans leur utilisation.
Vous pourrez progresser tout au long du jeu avec les mêmes armes si vous le souhaitez. Ce n’est pas ce qu’on attend d’un RPG tel que The Outer Worlds qui aurait dû obliger le joueur à mieux gérer son inventaire, et lui permettre de jongler entre certaines armes pour finir le jeu.
Bien que vous ayez des armes chargées électriquement qui vous aideront à venir plus vite à bout des automéca, vous pourrez tout aussi bien les détruire avec une arme classique et un peu de dextérité.
On aurait clairement préféré plus de challenge en étant obligé de devoir s’adapter à l’adversaire à la manière d’un Fallout 4.
La grosse bonne idée vient d’un élément de gameplay déjà exploité dans les Fallout. En effet, lorsque vous répéter une action trop souvent, comme une chute, un type de dégât que vous prendriez tout le temps, ou un ennemi que vous affrontez également de façon récurrente, le jeu coupe et vous propose alors d’en faire l’un de vos points faible.

Rassurez-vous, vous pouvez accepter ou refuser de prendre un malus. Mais si vous acceptez ce malus, le jeu vous octroiera le droit d’utiliser un point de compétence.
Au-delà de ces quelques défauts, The Outer Worlds nous propose une flopée d’armures et de casques différents, et ces derniers ont de la gueule !
Il sera parfois difficile de se séparer d’un casque qui nous octroie tellement de classe, mais pas de panique, pour ceux qui jouent avec les compagnons, vous pourrez leur permettre de porter vos équipements inutilisés, et ainsi, augmenter indirectement vos propres attributs.
Une ambiance épique
Côté bande son, The Outer Worlds ne prend pas de risque, et là encore, il préfère s’inspirer des valeurs sûr de l’industrie.
Ce dernier puise une fois de plus ses inspirations à travers les différentes productions les plus en avant sur ce secteur comme Bioshock, Fallout ou Mass Effect.
Comme d’habitude dans ce genre de jeu, une musique épique se déclenche lors des combats, pour enfin disparaître lorsque ce dernier est terminé.

L’ambiance sonore nous permet une immersion totale dans ce monde, et nous invite à nous délecter de l’ambiance de la colonie. Les passages les plus réussis restent la visite de certains lieux, notamment l’arrivée sur le « Précurseur », avec ses différents robots publicitaires qui nous obligent à connaître les derniers produits en vogue dans la colonie, ou encore les annonces intempestive qui résonnent dans les haut-parleurs du vaisseau.
Tout est fait pour nous inviter à croire dans l’univers que nous visitons, et c’est un point qui est souvent négligé par les jeux les plus récents.
Seule ombre au tableau, la bande son est parfois timide, et ne s’assume pas. On aurait bien aimé que la musique soit un peu plus forte, surtout à travers nos visites dans les différents rades au sein desquels nous allons devoir pécher des informations.
Notre univers : The Outer Worlds
The Outer Worlds n’amène pas de nouvelles idées, c’est un fait. Néanmoins, il remet au goût du jour des idées déjà exploitées (mais peu exploitées) et qui sont efficaces.
On aime The Outer Worlds non pas pour son originalité, mais parce qu’il nous permet de nous plonger dans un univers particulier, et qui puise ses éléments de gameplay dans les meilleures productions de ces 15 dernières années.

C’est un jeu qui arrive à point, à un moment où la plupart des jeux n’ont plus de saveur.
The Outer Worlds, c’est un jeu qui donne énormément de plaisir. Pour vous donner une métaphore, c’est un bon chocolat chaud, emmitouflé dans un plaid près d’un feu de cheminée. On se trouve en terrain connu, et on sait qu’on va prendre soin de nous et passer un bon moment de détente.
C’est un jeu que vous devez faire si vous appréciez la série des Fallout, Mass Effect… Mais si vous n’aimez pas le chocolat, alors passez votre tour.
NOTE FINALE
THE OUTER WORLDS
Comme on dit, c'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe. C'est exactement ce que nous proposent Tim Cain et Leonard Boyarsky, les créateurs de la saga Fallout. Bien qu'ils n'inventent rien, ils utilisent à merveille les vieux codes des RPG, afin de proposer une expérience divertissante, prenante, et réellement plaisante. Enfin un jeu qui donne du plaisir, et c'est ce qu'on attend de notre média: le jeu vidéo !
LES PLUS
- La direction artistique !
- Un vrai RPG
- Un Space Opéra comme on en fait plus
- On prend plaisir à explorer l'univers...
LES MOINS
- Les textures qui tardent à s'afficher
- Des chargements TROP long
- Pas de gants, de bottes, d'accessoires dans ce type de RPG (??)
- ... qui aurait mérité d'être plus vaste.
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