Final Fantasy, deux mots qui résonnent dans les esprits comme la marque d’une saga, d’un mythe des jeux de rôle de la décennie passée et au-delà. Square se pose encore comme le maître d’oeuvre de la catégorie et livre son neuvième volet à la série.
Test écrit en 2001 !
Une tempête qui fait rage, chahutant une frêle embarcation sur une mer démontée. Une princesse songeuse à la fenêtre d’un magnifique palais. Un majestueux vol de colombes bercées par les caprices aquilins des cieux. Une sirène ailée, figure de proue d’une immense nef défiant les lois de la gravité, comme navigant sur un lit de nuages. Une mélodie enchanteresse que l’on se met à fredonner dès les premières notes.
Voici quelques clichés qui vous plongent d’entrée de jeu dans la magie de Final Fantasy IX. Car il est bien question d’envoûtement avec ce neuvième opus de la saga. Relativement déçu par la huitième mouture et son occidentalisation beaucoup trop marquée, j’attendais ce FF avec une impatience, une anxiété non dissimulée. Ô comble de bonheur, le jeu répond à toutes mes attentes, un petit chef d’oeuvre du jeu vidéo.
Que le spectacle commence !
Final Fantasy IX reprend le meilleur des précédents volets et renoue, par la même occasion, avec son graphisme un brin caricatural, plus mangas, et qui a fait le succès de la série auparavant. Vous incarnez Djidane, un jeune homme à la queue de singe faisant partie d’une bande de troubadours voleurs, les Tantalas.
L’histoire débute alors que vous vous trouvez à bord du Prima Vista, un gigantesque bâtiment céleste. Votre fine équipe est en train de fomenter de noirs desseins à l’encontre de la famille royale.
Lors de la représentation théâtrale que vous vous apprêtez à donner à Alexandrie, la splendide capitale du royaume régi par la grosse reine Branet, vous avez pour intention de capturer sa fille, la belle princesse Grenat.
Malheureusement, votre plan joliment huilé ne se déroule pas comme prévu et vous allez devoir quitter en catastrophe la cité royale, sous le feu nourri des canons du palais. Je vous laisse découvrir le reste.
Une mise en scène remarquable
Dès les premières minutes de jeu, on se retrouve subtilement immergé dans le scénario. On vit l’action de différents points de vue, que ce soit des yeux de Djidane, de Bibi, de Steiner ou des autres personnages que l’on contrôlera par la suite. Evidemment, l’intrigue s’annonce riche en rebondissements et vous lèverez le voile sur une effroyable machination au fur et à mesure du cheminent de l’histoire, du grand Square !
A noter un secteur en évolution par rapport aux dernières versions localisées (FF VII et VIII), le travail sur la traduction des dialogues a reçu une attention toute particulière, et le résultat est concluant. C’est la même équipe qui s’est occupée de la localisation de Saga Frontier 2, pour dire la qualité du produit final. Les émotions passent mieux, sont plus sensibles, à l’image d’un FF VI sur SNES.
La touche Fantasy-ste
Les habitués de la série ne seront pas dépaysés par l’interface que propose Final Fantasy IX. On accède simplement au tableau des personnages, où jusqu’à 4 membres pourront intégrer votre équipe. Placez les lanceurs de sorts à l’arrière, les guerriers à l’avant, organisez votre équipement comme bon vous semble, c’est du classique. Les combats interviennent toujours de manière aléatoire, dans la majorité des cas.
Le système de compétences de FF VIII a été repris. Alors que vous accumulez les combats, vous développez de nouvelles habiletés, habiletés caractérisées pas des compétences que vous pouvez organiser à loisir, sur vos objets magiques principalement.
Plus vous gagnez en niveau, plus votre nombre de points de compétences à attribuer est élevé, plus votre potentiel de dommages augmente. A vous de constituer l’équipe la plus homogène possible et à même de répondre à tous types d’ennemis. La loi des opposés chère aux jeux de rôle japonais prend alors tout son intérêt (feu contre glace, sacré contre morts-vivants, etc.).
Une espérance de vie énorme
Final Fantasy IX regorge de mini-jeux, de quêtes annexes, et de goodies qui en font un jeu de rôle à la longévité extraordinaire. Les plus fanas d’entre vous compteront leur temps de jeu en centaines d’heures, sans qu’ils s’en lassent.
Les 4 CD ne sont pas là pour amuser la galerie et la richesse du scénario est solidement appuyée par les cinématiques magnifiques qui habillent la trame de l’histoire. 60 minutes de séquences vidéo du même acabit que celles de FF8, et auxquelles a modestement contribué le studio de développement français Ex Machina (3 minutes en tout, on va pas trop forcer non plus, quand même !).
L’environnement sonore, quant à lui, semble venu d’un autre monde, comme pour proposer une invitation au voyage (vers la fantaisie finale ?). Et que dire de l’Active Time Event, qui ajoute encore plus d’intensité au déroulement des scènes.
Que dire de l’apparition des Mogs, ces petits êtres mignons et fort utiles… Presque 14 ans se sont écoulés depuis la sortie du premier Final Fantasy sur NES, et ce neuvième volet arrive à la fois comme une consécration et un cadeau d’adieu à la PlayStation. Quel superbe hommage.
NOTE FINALE
Final Fantasy 9
S'il est des titres qui méritent d'entrer au Panthéon des jeux vidéo, la saga des Final Fantasy en fait partie. Square au sommet de sont art.