Avant d’attaquer ce test sur Final Fantasy 7 Remake, il est important de replacer dans le contexte le monument qu’est Final Fantasy 7. Pour cela, il faut repartir 23 ans arrière…
Retour en 1997, naissance d’une légende
Final Fantasy 7 fait son apparition le 17 novembre 1997 sur Playstation en Europe.
À une époque où le JRPG est encore inexistant en France, le jeu est une véritable réussite. Tout d’abord, par le fait qu’il soit le 1er Final Fantasy à sortir en Europe, mais aussi, car c’est le premier Final Fantasy en 3D !
Console :
Playstation 4 Pro
Ecran :
TV TOSHIBA 55V5863DG
Révision :
Version du jeu N°1.0.0
Révision 1
Sa réussite va permettre plusieurs choses.
D’une part, la réussite de Final Fantasy VII profite tout d’abord à SONY. Bien aidé par l’exclusivité de la licence FF, les ventes de la Playstation s’envolent au niveau mondiale, notamment au Japon, et ce succès se répercute en France où elle arrive à trouver son public. Finalement, Final Fantasy VII sera vendu à plus de 9,7 millions de copies à travers le monde.
D’autres part, cela poussera les éditeurs japonais à s’intéresser au marché Français du jeu vidéo. En effet, jusque là, les éditeurs privilégiaient plutôt l’archipel nippon et ignoraient à quoi ils pouvaient s’attendre en proposant des expériences RPG japonais aux Français. Les doutes sont balayés d’un revers de la main grâce au succès de Final Fantasy VII, et les années suivantes, verront l’avènement de plusieurs monument du JRPG proposé en France et en Europe.
Les raisons de son succès ? Avec le recul, la réponse est simple. Final Fantasy VII répondait à une vraie attente des joueurs concernant les consoles de nouvelles générations.
En effet, l’avènement de la 3D a beaucoup déçu les observateurs durant les premiers mois d’exploitation. Peu d’innovation graphique dans les jeux, la puissance de calcul de ces machines n’a pas été mise au service du son, du scénario, ou encore du gameplay.

Final Fantasy VII coche toute les cases de ces attentes avec brio, montrant aux joueurs que la nouvelle génération de console, une fois maîtrisée, pouvait permettre de proposer de vraies histoires prenantes, avec des graphismes à la hauteur, et même une musique au service de l’action présente à l’écran.
Son succès lui sera dû par ses graphismes révolutionnaires (oui, à l’époque, c’était magnifique), par son gameplay, son histoire et sa bande son.
Aujourd’hui encore, ce jeu fait partie des légendes du jeu vidéo. Il est encore à l’heure actuelle, le jeu Final Fantasy le plus vendu de l’histoire.
Vous l’avez compris, les années suivantes verront l’arrivée de nombreux jeux estampillés Final Fantasy. La licence est par ailleurs entré dans le Guiness des records mondial en décrochant plusieurs records. Parmi ceux-ci on peut citer que la licence FF a lancé le premier MMORPG cross plateform de l’histoire ( FFXI), et depuis peu, elle est également la série de jeux de rôle la plus prolifique de l’histoire, avec pas moins de 61 titres différents !
La Licence est donc une référence dans le JRPG, et dans le gaming dans sa globalité.
Le début d’une renaissance
Il n’est pas rare que beaucoup de joueurs rêvent de revoir des licences lointaines être réadaptées sur les nouvelles consoles grâce à la technologie permettant d’offrir un nouveau souffle à des jeux emblématiques.
C’est lors de l’E3 2015 durant la conférence de Sony que le « miracle » eu lieu.

Pour le coup, rare sont les jeux qui laissent un souvenir aussi impérissable, et Final Fantasy VII fait partie de ceux-là. Je me souviens donc parfaitement de mon ressenti ce jour de l’E3…
« Le silence règne dans la salle de conférence, les lumières s’éteignent, la vidéo démarre et les images apparaissent. Quelques notent se font entendre et soudain, c’est l’ovation dans la salle. Des cris de joie, des sifflements, des applaudissements inarrêtable commencent, la vidéo tourne et monte doucement sur une épée que tout le monde connaît, le ton monte encore plus. Le public sur place, et surement les téléspectateurs derrière leur écran sont dans une joie inexplicable… Ils l’ont fait ! Square-Enix annonce le remake de Final Fantasy 7. Cette version ne sera qu’à Midgar mais c’est fait, Final Fantasy 7 va renaître. »
Le jeu sera attendu pendant longtemps mais débarquera finalement le 10 avril 2020.
Final Fantasy 7 Remake : Le retour à Midgar
Comme énoncé plus haut, Final Fantasy 7 remake se passe uniquement à Midgar. Si cela rebute certains joueurs, il faut savoir que le jeu est un jeu complet. Là où dans la version originale Midgar se bouclait en 7 heures, ici, vous partez pour 25 heures en filant droit, et plus de 30 heures si vous désirez explorer un peu plus.
De retour donc à Midgar, vous allez découvrir (ou redécouvrir) tous les lieux importants (secteur 7, WallMarket).

Que ce soit les personnages ou les musiques, tout a été remis au goût du jour. Fini donc les personnages en polygones, les décors en images fixes, et bonjour les profondeurs d’images, et surtout, les effets de lumière qui offrent désormais une vraie immersion.

Les personnages (motion capture) viennent renforcer ce sentiment de renouveau. Les animations faciales rajoutent elles aussi une valeur ajoutée aux émotions des personnages dans le but de toujours renforcer l’histoire.

Mais que serait tout cela si les musiques n’accompagnaient-elles pas cette histoire à la perfection ? Réorchestrées par le grand Nobuo Uematsu, jamais le côté épique de la bande son, ou la transmission d’émotions fortes durant les scènes intenses du jeu n’ont été aussi magique et magnifique à la fois. Midgar n’attend que vous pour y assister !
Et le gameplay dans tout ça ?
Comme tout le reste, le gameplay a lui aussi été retravaillé. Le tour par tour classique laisse désormais place à un mélange entre Final Fantasy XIII et XV. Le joueur devra s’efforcer de trouver les faiblesses des ennemies (et des boss) afin de leur infliger un état de choc. C’est pendant cet état de choc que les dégâts que vous pouvez occasionner sont les plus importants.
Pour cela, Final Fantasy VII n’oublie pas ce qui a fait son succès, et les incontournables matérias seront de la partie!

Pour vous aider dans votre tâche, vous retrouverez aussi « les limites » et les compétences qu’offrent les armes. Ainsi, le système de combat n’est plus du tour par tour mais du temps réel. L’importance de la jauge ATB est donc renforcée, devant une part intégrante de votre stratégie. Il est primordial de maîtriser cette dernière, les premiers combats vous laisseront le temps de la maîtriser.
Une fois fait, elle vous permettra de lancer les sorts, d’utiliser les objets, mais également de faire appel à aux compétences. Si cela semble facile sur le papier, dans la pratique et surtout dans le hard mode, le jeu vous donnera du fil à retordre.
Quant au système d’invocation, il a été entièrement revu. Désormais, vous ne pourrez invoquer vos matérias que sur certains ennemis, et sous certaines conditions.
Niveau exploration, certains n’aimeront pas le côté linéaire que le jeu propose. Néanmoins, il est bon de rappeler que le jeu original était lui aussi très linaire dans cette même partie.
Il faudra donc avancer en suivant le point de quête, s’arrêter pour parler aux PNJ, chercher des infos, acheter des objets, trouver des coffres pour obtenir un équipement conséquent ou des materias, et exécuter les quêtes annexes pour profiter du jeu à fond.
Final Fantasy VII remake… et les nouveautés ?
Bien entendu, pour passer de 7 heures de jeu à plus du triple, des nouveautés ont été implémentées afin d’agrémenter un peu plus l’aventure.
Tout d’abord, beaucoup de scènes sont rallongées. Ces dernières nous renvoient aux œuvres cinématographiques par leur dynamisme. En effet, les échanges entre les personnages nous permettent dorénavant de mieux comprendre leurs relations… Et ainsi, d’enrichir un univers déjà très fourni.
De nouveaux mini-jeux seront également présents, et ils tiennent une place importante (pour certains) dans l’aventure principale. Ces derniers proposent de passer de bons moments, et on se surprend à faire et à refaire la plupart de ces mini jeux. La musique n’y est pas étrangère, puisqu’elle se marie à merveille avec ces moments qui tranchent avec le reste du jeu. Une vraie bonne idée, et un vrai plus.
Le système de customisation est lui aussi revu. Sous forme de sphèrier (clin d’œil à FFX et FFXIII), les attributs ne s’obtiennent que grâce aux PC (points de compétences) récoltés sur les monstres ou par le biais de certains objectifs de quêtes (annexes ou non). Par ailleurs, s’i vous souhaitez obtenir un sphérier efficace, il vous faudra passer quelque temps sur les quêtes annexes.

Autres nouveautés, le jeu se divise sous forme de chapitres permettant de rejouer (obligatoire pour le 100%) certains passages à volonté.
Un système de mission de combat permet auprès d’un PNJ d’obtenir de précieux objets pour l’aventure.
Final Fanatsy 7, un remake parfait ?
Il est évident que malgré son succès (3,5 millions de copies en 3 jours) le jeu n’est pas exempt de défauts.

Certains plus frustrant que d’autres. Tout d’abord, et malgré la beauté du jeu, vous trouverez néanmoins de nombreuses textures vraiment moches à certains endroits du jeu. Ce n’est pas handicapant pour la progression dans le jeu, mais un vrai cheveux dans la soupe quand on voit la qualité graphique du reste du titre.
Autres défauts plus contraignants, les nombreux chargements entre les chapitres. Défaut commun à pas mal de jeu sur Playstation 4, il est très frustrant sur Final Fantasy 7 remake !

Mais question frustration, la palme revient à ces quelques secondes de latence qui peuvent apparaître à certaines de vos actions. Quand on sait l’importance de la jauge ATB et qu’en plein milieu d’un combat, une invocation ou l’utilisation d’un objet demandent 2 ou 3 secondes… On commence sérieusement à accuser le coup !
Parfois, ce léger décalage temporel apparaît également lorsque vous parler à un PNJ…
Les défauts techniques concernent aussi le lock des ennemis, très perfectible, et une caméra nous rappelant celle de Final Fantasy XV, et toujours aussi problématique.
Enfin, côté scénario, on regrettera la facilité scénaristique utilisé à certains moments.. Surtout quand on connaît le background du jeu qui offre un univers tellement riche. C’est dommage, surtout en prenant en compte le temps de développement de Remake.
Final Fantasy VII Remake : Une réussite ?
Final Fantasy 7 remake est le « miracle » que beaucoup rêvait de faire sur next gen.
Il est vrai que le jeu souffre de beaucoup de défauts, et même si certains sont pénibles, le jeu est jouable et offre un univers incroyable.

Square-Enix a su offrir un nouveau souffle à son pilier, et soyons honnêtes, revivre 23 ans après les aventures de Cloud et ses amis est tout bonnement magique et ce, même s’il s’agit seulement de Midgar.
Néanmoins, bien qu’excellent, le jeu ne reste qu’un remake. Il n’apporte aucune originalité au genre, et se contente d’arpenter des chemins déjà éprouvé par le passé… notamment par ses prédécesseurs. Square a su puiser le meilleur de son savoir faire, sans pour autant prendre de risque. Il n’y a pas de prise d’initiative qui nous permettent d’être face à un chef d’oeuvre.
Il ne reste plus qu’à attendre les suites de cette ouvre sublime, et espérer pourquoi pas, le remake d’autres épisodes de la licence (FF9) et si jamais attendre et trop long, vous pouvez toujours essayer le hard mode si ce n’est pas déjà fait.
Quoique qu’il en soit, Final Fantasy 7 remake est un succès auquel les joueurs ont répondu présent, et qui est à conseiller d’urgence !
Aux nouveaux fans de la licence
Aux nouveaux joueurs
Aux fans de JRPG
Résultat du Test
Final Fantasy VII Remake
Final Fantasy 7 Remake. Enfin. Le jeu est excellent, et sera apprécié par les nouveaux joueurs, les anciens, mais aussi les fans de JRPG. Square-Enix maîtrise son sujet en rendant une très bonne copie, mais on aurait aimé une plus grande prise de risque, et peut-être, un peu plus de liberté dans ce FF7.
Positif
- Une aventure et des personnages revisités
- Des musiques réorchestrées
- Un système de combat intuitif
- Des mini-jeux sympathiques
Négatif
- Défauts de caméra en combat
- Des textures moches à certains endroits du jeu
- De la latence durant certaines actions
- Une difficulté parfois mal dosée
- Durée de vie faiblarde pour un FF
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